mercredi 26 mai 2010

La route est droite mais la Pentecôte est raide !

Samedi 22 mai

Conditions :
Température : 14 à 22°C
Ciel bleu
Nébulosité néant, quelques brumes de chaleur en fin de journée
Vent : 5 à 13 nœuds de Nord-Est pour d'Est
Houle passagèrement 1m
Mer du Vent : 0,20 m à 0,80m


Trajet:
vu les conditions météo annoncées, notre première option est un parcours d'environ 50 milles de Port Saint Jacques à Port Joinville sur l'ile d'Yeu. L'option 2 est de bifurquer en fonction de l'heure de passage au phare du Four vers l'Herbaudière à Noirmoutier. Le port de Noirmoutier proposant moins de places visiteurs que Port Joinville à Yeu, nous envisageons éventuellement de jeter l'ancre au bois de la chaise qui malheureusement est orienté à l'Est et, dans ces conditions, le vent d'Est annoncé n'est pas notre meilleur ami pour relacher tranquillement . Cette deuxième option est donc vraiment la moins favorable. Après avoir regardé la houle annoncée, un plan B pour la première option est envisageable. Si d'aventure Port Joinville était vraiment complet, nous pourrions, toujours en fonction de l'heure d'arrivée et des conditions constatées sur zone, nous rabattre sur le port de la Meule au Sud de l'ile d'Yeu ou un mouillage sauvage dans l'anse des vieilles (entre la pointe de la Tranche et la pointe des corbeaux).

















Nous appareillons vers 10h30 cap au 170 sur une trentaine de milles jusqu'à la bouée d'eaux saines balisant la sortie (ou l'entrée tout dépend d'où l'on vient...) du chenal d'accès à la Loire, à environ 20 milles de la pointe de Saint Gildas et de la pointe du Croisic.

















Nous passons entre les grands cardinaux, à l'Est de l'ile d'Hoedic, et le plateau du Four. Après un passage par le banc de Guérande, nous sommes en vue de la bouée d'eaux saines du chenal sud de la Loire où nous verrons quelques cargos.

















Le spi #1 est envoyé juste après le phare du Four mais le bord d'attaque un peu trop rond en tête ne donne pas satisfaction. Dès que nous approchons 130/135° du vent réél le bord d'attaque dévente et claque. Le caractère peu stable du vent ne facilite pas non plus les choses... Nous constatons des variations de 15 à 20° dans la direction du vent. Décision est prise d'affaler le spi au moment ou nous débordons "le grand trou" après avoir dépassé le phare de "la Banche" d'une dizaine de milles et de renvoyer le spi #2 (la passion a toujours raison) dont la coupe réalisée par "incidences" se prête plus à une navigation quasiment travers au vent par moments.





















Le vent ayant tendance à refuser de plus en plus, nous décidons d'affaler le spi #2 un peu après le passage de la bouée d'eaux saines et de renvoyer le génois pour finir le parcours jusqu'à port Joinville. Il est trop tard pour rejoindre l'Herbaudière sur Noirmoutier et la distance à parcourir au près est du même ordre que la distance restante pour l'ile d'Yeu. Nous restons donc sur notre première option.

















Le peu de vent (maximum 13 noeuds) rencontré sur zone nous impose d'aider le bateau avec un peu de moteur sur la fin du parcours car nous rencontrons sur les derniers milles un courant 3/4 avant de l'ordre de 1,5 noeuds. Nous passons de 5,5/6 noeuds au speedo à 7/7,5 noeuds pour une route fond d'environ 6 noeuds. Nous entrons dans port joinville vers 21h30 avec le coucher du soleil... sympa !

















Nous avons parcouru 50 milles en 11 heures à la vitesse moyenne de 4,5 noeuds ce qui n'est pas une performance. Celà nous a permis de confirmer que vieux coyotte commence à "vivre" vers 10/11 noeuds de vent réel.

















Le port affiche complet et la régate "baticup" occupe une bonne partie des pontons visiteurs. Nous trouvons néanmoins une place dans un trou de souris, en slalomant entre les bateaux, sur les conseils avisés d'un couple de voileux venus de Rochefort qui nous indique une place sur ponton en face de la capitainerie et au ras des rochers. Vieux Coyotte calant environ 1 mètre avec la quille relevée, nous pouvons stationner là pour la nuit... c'est quand même cool une quille relevable !

















Vieux Coyotte amarré, nous entreprenons d'aller marcher sur le port et de boire un verre avant de revenir au bateau pour manger vers 23h. Les voisins, déjà en train de manger à notre départ, entament le dessert à base de crèpes au cointreau... on ne se refuse rien !

















Dimanche 23 mai

Conditions :
Température : 13 à 23°C
Ciel bleu
Nébulosité néant
Vent : 1 à 13 nœuds de Nord-Est
Houle passagérement 1m
Mer du Vent : 0,10 m à 0,50m


Trajet:
Après avoir écouté le bulletin météo du jour, nous décidons de rejoindre Hoëdic pour y passer la nuit. Le vent annoncé d'Est et la petite houle d'Ouest nous imposent de trouver un mouillage abrité de la mer du vent qui risque d'être plus génante que la houle prévue. Nous pensons à Portz Guen alias "Tahiti", comme dit Pierrot, sur la côte Ouest d'Hoëdic.

















Le vent ne cessera de baisser pendant toute la journée pour ne remonter à 11 noeuds que vers 21h. Nous prenons un cap moyen à 325° (entre 310 et 340 selon les adonnantes et refusantes) sur 40 milles. La bouée d'eaux saines du Chenal de la Loire est laissée à tribord, nous croisons à nouveau des cargos... et très peu de bateaux : 3 voiliers aperçus sur toute cette traversée après avoir perdu l'ile d'Yeu de vue.

















Le vent descend encore à l'approche de Belle Ile : 4, 3 pour 2 et finalement 1 noeud de vent. Vieux coyotte se traine environ à 4,5 noeuds au près pour 8 noeuds de vent réél à 2,25 pour 4 noeuds, je vous laisse imaginer sa vitesse pour 1 noeud de vent. Nous décidons de mettre le moteur car nous sommes à 5 milles d'Hoëdic et nous n'envisageons pas de passer la nuit ici ni de mettre 10 heures pour parcourir 5 milles. Le moteur lancé, un bip strident nous indique que le circuit d'eau du moteur semble poser problème. Nous stoppons et appelons pierrot pour savoir s'il a une idée : démonter le calorstat, le purger si la température de sortie à l'échappement est correcte, éventuellement débrancher la sonde.

















Nous avions pensé lors des travaux réalisés à changer les vannes, faire la vidange, changer la pompe à eau mais pas à purger le circuit de refroidissement des éventuels amas calcaires et du sel qui pouvaient s'y déposer. Après démontage des durites d'admission d'eau, Josselin et Guillaume découvrent une bonne quantité d'amas avant et après le calorstat. Une fois le circuit purgé et sommairement nettoyé, le moteur redémarre. L'ancien propriétaire n'avait pas dû effectuer cette opération depuis un bon moment.


















Le vent étant un peu remonté entre temps, nous décidons d'atteindre Hoëdic à la voile et de n'utiliser le moteur qu'en phase finale d'approche du mouillage. Le mouillage de Portz Guen étant sur-saturé (environ 60 bateaux pour 10/20 habituellement), nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seuls à avoir eu cette idée. Nous nous rabattons sur Portz Lutte, juste à côté, un peu plus exposé à la Houle mais qui s'avèrera être très supportable. L'ancre est mouillée à 21h30 après 45 milles en 11 heures à 4 noeuds de moyenne.


















Un superbe coucher de soleil entre Belle-ile et Houat et un repas de roi (pommes de terre nouvelles et confit de canard) plus tard nous nous endormons. Une vérification du mouillage à 2h15 juste après la bascule de marée et une fin de nuit paisible complètent la fin de cette journée de navigation.

















Lundi 24 mai

Conditions :
Température : 14 à 20°C
Ciel bleu
Nébulosité néant
Vent : 5 à 13 nœuds de Nord-Est
Houle néant
Mer du Vent : 0,10 m à 0,50m

















Trajet:
Nous levons l'ancre sous voiles vers 9h30 et entamons un bord vers la pointe du grand mont au bon plein puis au près serré. Nous parcourons les 9 milles à 4/4,5 noeuds avec un vent de 8 à 9 noeuds. Le près serré sur la fin nous permet d'approcher la "basse du grand mont" avant de virer direction le "plateau de Saint Jacques" ou nous virons à nouveau et entrons dans le chenal du port. Il est 12h00, nous affalons les voiles, lançons le moteur qui nous emmène au quai.

















Nous finissons de nettoyer le bateau, de descendre les sacs de l'équipage et attendons que l'eau monte suffisamment pour ramener Vieux Coyotte à sa bouée. Au moment de repartir, l'alarme eau sonne à nouveau, comme la veille... nous décidons de règler ce problème directement : purge du circuit, grattage des durites, des tétines, nettoyage à l'eau douce et à la soude. Nous démontons la durite d'admission d'eau après avoir fermé la vanne moteur au préalable ... c'est mieux !

















Deux seaux d'eau douce avec un peu de soude plus tard le moteur ne sonne plus, le bruit est meilleur et l'eau en sortie d'échappement est à bien meilleure température. Tout semble rentré dans l'ordre. Il faudra peut-être purger le bas du moteur un de ces quatre pour voir s'il reste encore quelques amas de sel et de calcaire.









Josselin, Marie et Guillaume ramènent vieux coyotte à sa bouée et rentrons manger un repas d'anniversaire préparé par Maryse et Guy. Tout roule !